... qui admirent


Mais qui ? 

J'aurais pu choisir de parler des législatives.

 Mais en fait, on m'avait parlé d'un reportage sur Michel Onfray (Click pour voir), et j'ai profité d'un moment de calme, ce matin, dans mon agenda surbooké d'invalide pour le faire.

Et ben dis donc, qu'est ce que ça fait du bien !
C'est vrai ça, en temps de crise, de restriction et d'individualisme (et de monter d'un parti qui donne des solutions prêtes à penser mais sans réflexions) y a comme du réconfort de voir des gens comme lui.

Bon on a entamé un virage vers le mieux : on est prêt au grand changement, on a même, hier, appuyé sur cette volonté.
Et de voir des gens comme Michel Onfray me force à penser que l'on peut avancer.

J'avoue, j'avais un peu, à force, perdu mes convictions, mes engagements, tout ce en quoi je croyais, ce pour quoi je me battais.
A force de quoi ? Comment en arrive t-on à ne plus croire en soi, et en ce qui nous animait ?

J'ai pourtant été à bonne école. Comme Michel Onfray, j'ai eu un papa qui m'a appris des choses. Pas toujours les bonnes, mais je suis assez grande maintenant pour faire le tri !

Il était un militant PS de la première heure. Je me souviens de la campagne présidentielle de 1981 : des affiches partout dans la maison, lui allant les coller, et surtout sa joie quand François Mitterrand a été élu.
Il s'était battu pour ses idées, et avait gagné.

Il est décédé il y a pas mal d'années de cela, et n'a pas vu la suite de la vie politique de notre pays, mais je pense qu'il aurait été heureux de voir à nouveau la gauche au pouvoir même si, le PS ne correspondait plus vraiment à ses idées.

Il a mené des combats politiques (dans le sens qui a trait au collectif) toute sa vie.
Et il m'a donné cette rage d'améliorer le quotidien des gens, de ne pas toujours en vouloir plus mais plutôt de vouloir mieux.

Je n'ai jamais supporté l'injustice, mais encore moins l'inaction face à l'inégalité.
J'ai été de beaucoup de combats.

Je n'ai fait que très peu de politique au sens stricte. J'ai milité activement contre le Front National, et j'ai eu ma carte pendant un an à Chiche ("parti jeune, écolo, solidaire et alternatif").
J'ai travaillé dans le social : vocation évidente pour moi qui voulait "aider".

Et puis peu à peu je me suis détachée de tout ça.
Je pourrais accuser ma maladie. Elle est responsable, en partie, du "ratage" de ma vie, et, totalement, de mon arrivée dans la case administrative "inactif".
Mais ce n'est peut être pas la seule raison.

Mes combats ont souvent été porté par des gens, et pas forcément par moi.
Je crois en des valeurs bien précises, je les défends et je suis capable de les affirmer (enfin soyons totalement honnête : pas en ce moment !) mais ...

Il faut croire que je ne me suis reconnue en personne ces derniers temps. Et ce qui est sur, c'est que je n'ai jamais eu assez de force pour croire suffisamment en moi.

C'est en ça que j'admire des gens comme Michel Onfray (ben oui, c'est quand même le thème de mon billet).
Non pas parce qu'il est connu, mais parce qu'il donne un sens humain à cette notoriété.
Parce qu'il a compris qu'en apportant, la connaissance accolée à la réflexion, on améliore le quotidien des gens, de tous les gens sans distinction.

Une émission de France Inter me rappelle tous les jours que des anonymes se battent pour leurs idées :  carnets de campagne

Il y a donc de l'espoir dans notre pays !

J'espère pouvoir, en cette période de grand changement, participer activement à cet espoir.
Retrouver l'élan qui m'animait il y a quelques années de cela pour de nouveau combattre et me risquer à dire, un jour, que je fais parie de ces gens que j'admire !
D'avoir le nom d'inactive que pour l'administration !

Commentaires